La ménopause est une étape naturelle dans la vie de chaque femme. Mais on sous-estime
souvent son impact, y compris dans le cadre du travail. Dans cet article, nous mettons en
lumière les symptômes de la (péri)ménopause et les conséquences que cela peut avoir sur les
performances professionnelles. Et ce n’est pas trop tôt, car environ 86 % des travailleuses
(péri)ménopausées en Belgique présentent des symptômes de la ménopause et la moitié
d’entre elles se sentent incommodées par ces symptômes dans l’exercice de leur métier. Il est
donc temps de se pencher plus en détail sur la ménopause… au travail.1,2
Commençons par le commencement : qu’entend-on par « ménopause » ? La ménopause marque la fin de la période de fertilité d’une femme. Il ne s’agit pas d’une pause, mais d’un arrêt complet. On parle de ménopause lorsqu’une femme n’a pas eu ses règles durant 12 mois consécutifs. Cela survient généralement entre 45 et 55 ans, bien que cela puisse arriver plus tôt – 1 femme sur 100 entre en ménopause avant l’âge de 40 ans. Cette ménopause précoce ou prématurée peut être d’origine génétique, mais peut également être déclenchée par une maladie ou des traitements médicaux.1,2,7,8
La périménopause ou « transition » est la phase intermédiaire avant la ménopause
proprement dite. Cette période peut durer entre 5 et 10 ans et est marquée par des
changements hormonaux intenses. La principale hormone impliquée dans ces modifications
est l’œstrogène, bien que la progestérone et d’autres hormones jouent également un rôle. Le taux hormonal chute, et ce en plus de façon irrégulière, ce qui entraîne de nombreuses
fluctuations et divers symptômes de la ménopause.2,3
La (péri)ménopause a un impact sur le corps de la femme, c’est indéniable. Pourtant, les femmes ménopausées ne ressentent pas toutes les mêmes troubles, ou avec la même intensité. Chaque femme est unique, et les symptômes peuvent donc énormément varier. Voici une liste des plus courants.3,7,8,9,10,11
Ces symptômes peuvent varier en intensité et en durée, mais il ne fait aucun doute qu’ils affectent la qualité de vie et de travail. De plus, la liste des désagréments est loin d’être exhaustive : problèmes vaginaux et douleurs pendant les rapports sexuels, baisse de la libido, douleurs articulaires, prise de poids, seins douloureux, perte ou éclaircissement des cheveux, problèmes urinaires et incontinence sont également des symptômes courants. La baisse d’œstrogènes augmente également les risques de problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’ostéoporose et la démence 2,7,8,9,10,11
Le marché du travail s’est considérablement féminisé au cours des dernières décennies. En tant qu’employeur, il y a donc de fortes chances que vous ayez des employées souffrant des symptômes mentionnés ci-dessus. Securex et l’UGent ont interrogé des femmes du secteur privé et public sur la manière dont elles vivent la ménopause dans leur environnement professionnel. Cette enquête a permis de tirer les conclusions suivantes 1,5,6:
D’autres études menées notamment en Grande-Bretagne5, aux États-Unis4 et aux Pays-Bas6, semblent étayer ces résultats. La Society for Women’s Health Research, un organisme américain, a récemment publié une étude intéressante, qui met en évidence l’impact de la ménopause sur le travail: 1 femme sur 4 renonce à une promotion à un poste de direction en raison des symptômes de la ménopause, 1 femme sur 3 lève le pied le plan professionnel et 2 femmes sur 5 vont jusqu’à chercher ou prendre pour un nouvel emploi.4
Par conséquent, il est indispensable de discuter de la ménopause au travail et d’apprendre à l’intégrer, afin de contribuer à une culture d’entreprise saine et inclusive. Dans un prochain article, nous aborderons les mesures que les femmes et les entreprises peuvent prendre pour créer un environnement de travail qui prend en compte la ménopause et ses effets.
En attendant, vous voulez en savoir plus sur la ménopause et le travail ? Consultez notre site web pour de plus amples informations.
BE_FR_21935/MAR2025
Sources